L’idéogramme qui signifie médecine en chinois est YI. Une des interprétations de cet idéogramme décrit l’image de pointes métalliques disposées comme dans un étui, pointes qui n’exercent aucune agression mais vont servir, grâce à la main du praticien qui les manie et grâce à l’action des médicaments, à guérir le malade. Le caractère rappelle donc qu’auparavant l’action des aiguilles s’accompagnait de celle de médicaments. Ces substances étaient et sont encore le plus souvent d’origine végétale ou minérale ou animale (de plus en plus rarement). La pharmacopée chinoise consiste à choisir des formules de plantes adaptées à des disharmonies énergétiques pour équilibrer des troubles variés soit en complément d’une séance d’acupuncture, soit en traitement à part entière en remplacement de la séance. Généralement, les plantes sontconsommées séchées sous forme de décoction ou sous forme de poudre de plantes ou de gélules. La pharmacopée chinoise diffère de la phytothérapie occidentale, car la nature de la substance, la saveur, le tropisme et l’éventuelle toxicité sont des éléments fondamentaux dans le choix des substances retenues dans le traitement.
En Chine, un traitement principal est souvent accompagné d’une liste d’aliments recommandés ou proscrits. Elle est en lien avec la correspondance des cinq éléments (Bois, Feu, Terre, Métal, Eau).
Les organes en déficience indiquent donc une correspondance avec
l’élément Bois, Feu, Terre, Métal ou Eau en lien avec cet organe. Par conséquent la dysharmonie (ou les dysharmonies) identifiée parmi ces cinq éléments va orienter vers les aliments à privilégier pour un juste retour à l’équilibre et à les consommer en tant « qu’alicament » c’est-à-dire que l’aliment agit en quelque sorte comme un traitement pour restaurer l’énergie du corps et faire disparaître les troubles pathologiques.